Théo Maligeay présente sa thèse de doctorat "Hobbits et Funkitecture : la crise du progrès dans la contre-culture américaine des années 60"

L'œuvre de Tolkien a fini de paraître au milieu des années cinquante, mais ce n'est que dix ans plus tard que sa popularité a explosé. Ce succès coïncide avec le vaste mouvement de la contre-culture. D'un point de vue sociologique et idéologique, les hippies et leurs épigones correspondent effectivement à ce premier lectorat de masse de l'œuvre de Tolkien. Cet enthousiasme pose néanmoins problème tant de nombreux éléments semblent opposer l'œuvre, son auteur et ses lecteurs. Ainsi mon travail ne vise pas seulement à recenser les manifestations de l'influence de Tolkien dans la contre-culture des années soixante, il met également en tension cette influence. En mettant en relation les Cultural Studies et les études tolkieniennes, il s'agit de rendre compte de ce qui pourrait bien être une des contre-lectures les plus fécondes de l'histoire littéraire du vingtième siècle.