IRIEC
Depuis une vingtaine d’années, les lettres colombiennes connaissent un formidable renouveau, faisant accéder à la notoriété internationale des autrices et des auteurs de différentes générations, ce qui crée « une sorte de vertige narratif », pour reprendre les termes employés par Juan Gabriel Vásquez, lors d’un entretien datant de 2016. Parmi cette foisonnante création littéraire, se dégage une tendance à se pencher sur l’histoire de la Colombie et c’est alors bien souvent le passé récent qui est dépeint, avec pour corollaire la violence démesurée engendrée par le narcotrafic et par le conflit armé, au cours des années 1980, 1990 et 2000.
Certains romanciers nous invitent également à plonger plus avant dans le passé de ce pays pour proposer des réflexions nouvelles sur les époques et sur les évènements clés du récit national. Ce faisant, ils mettent en évidence un besoin impérieux de revenir sur ces épisodes historiques, tant les zones d’ombre qui les entourent demeurent nombreuses et difficiles à sonder. La littérature s’érige ainsi en un espace facilitant le travail de mémoire, un travail venant rappeler que les blessures laissées par l’histoire ne sont pas cicatrisées. Nous verrons que le roman peut également répondre à des enjeux patrimoniaux, en rendant possible l’accès à un héritage matériel et immatériel, que d’autres espaces peinent à valoriser.
Mots clés : colombie etudes culturelles evelio rosero iriec juan gabriel vasquez memoire pablo montoya patrimoine roman contemporain vendredis de l'iriec
Informations
- Morgane Payan (mpayan1)
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- Alba Alengrin (alaraale)
- Florence Vinas Therond (vinas)
- 3 avril 2024 10:11
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